BURN OUT, quand tu nous brûles
Surcharge de travail, sentiment de solitude et culpabilité de ne pas réussir à tout faire… Attention au syndrome d’épuisement.
Mieux comprendre pour mieux agir
Le problème c’est qu’aujourd’hui l’urgence et devenu un mode de vie. Travailler devient une course contre la montre, jusqu’à ne plus pouvoir gérer les effets pervers de son stress. La fatigue physique va créer une fatigue morale. Et petit à petit, on devient irritable et on commence à douter de ses compétences. Très vite l’épuisement émotionnel vient s’ajouter jusqu’à l’épuisement totale : stress, usure, trouble du sommeil, agressivité, ruminations, perte de concentration, crise de larmes … On boit la tasse régulièrement, c’est le mal de mer permanent.
Ça s’appelle le BURN OUT, un processus insidieux, qui nous fait brûler de l’intérieur. Il s’agit en effet d’une combustion progressive ou brutale et parfois irréversible de l’intérieur du corps. Le corps ayant besoin d’énergie pour affronter le stress, toutes les glandes et organes travaillent en surrégime jusqu’à l’épuisement ou même jusqu’à la propre destruction du corps luimême.
Confronté au stress, l’être humain fuit ou attaque. Mais quand il ne peut faire ni l’un ni l’autre il rentre en inhibition. Le burnout se traduit alors par un «épuisement physique, émotionnel et mental qui résulte d’un investissement prolongé dans des situations de travail exigeantes sur le plan émotionnel ». Concevoir le burn out comme un processus de dégradation qui génère :
• l’épuisement émotionnel : avoir le sentiment d’être totalement vidé de ses ressources. C’est la première manifestation du burnout . Les conditions de travail sont très exigeantes, manque de ressources et d’appui pour y faire face, etc.. Les temps de repos habituels (sommeil, week-end, congés, etc.) ne suffisent plus à soulager cette fatigue qui devient alors chronique
• la diminution de l’accomplissement personnel au travail : une dévalorisation de soi, le sentiment d’être inefficace dans son travail et de ne pas être à la hauteur du poste. Malgré tous ses efforts, le travailleur se sent dans une impasse. BURN OUT, quand tu nous brûles
Investi dans les challenges professionnels, les défis personnels et porté par les valeurs du travail, il semble souvent difficiles pour les salariés d’envisager une pause. ” Non je ne peux pas m’arrêter. Ce serait considéré comme un échec. je veux aller jusqu’au bout !” ou encore “De toute façon, je n’ai pas le choix, je ne peux pas faire autrement” ai-je souvent entendu dans mes accompagnements.
Attention, nous ne sommes pas toujours obligés de toucher le fond pour espérer rebondir, reprendre pied.
Le principe de base, pour refaire surface, c’est d’arrêter de focaliser sur ce qui est stressant, usant, … Facile à dire, mais pas facile à faire en temps de surcharge émotionnelle. Oui, je sais. Mais par petites touches prenez de la distance et regarder plutôt la façon dont vous pouvez prendre soin de vous, même au travail. Autant que possible, les petites attentions auto-bienveillantes avec vous-même, seront les bienvenues. Prendre juste le temps de respirer, de bailler, de vous étirer et de sortir prendre l’air régulièrement, par exemple.
Savourez comme c’est bon de se ressourcer. Juste respirer. La question est “Comment vous ressourcer… au travail ? voilà le vrai objectif. Qu’est-ce qui fait sens dans mon travail ? Qu’est-ce qui me motive, m’apporte de la satisfaction ?… Autant de réflexions qui vous permettront de prendre de la distance. Heureusement, un burn out n’a rien d’irréversible. Alors n’hésitez pas à demander de l’aide.
Naïma SAKET
Ce que vous décidez de ne pas faire est tout aussi important que ce que vous décidez de faire
Steve Jobs